Kery James, une identité plurielle
L’engagement religieux de Kery James ne peut être dissocié ni de son art ni de sa personne. Mais il est important de ne pas le réduire à « l’artiste musulman » : il est avant tout une voix plurielle, nourrie par ses luttes personnelles, ses expériences sociales et son esprit critique. Sa foi, loin de limiter ses horizons, les a ouverts, permettant à sa plume de s’aventurer là où beaucoup d’autres ont hésité à s’aventurer.
Au final, l’islam n’a pas été pour Kery James qu’une source d’inspiration. Il a été un cadre structurant, un lent travail d’alignement entre ses valeurs et son quotidien. En cela, il a su fédérer au-delà des croyances, en rappelant que ce qui compte réellement, ce sont les actes. Pour reprendre ses mots : « Être croyant, ce n’est pas se contenter de prier dans son coin, c’est agir, c’est aimer, c’est construire. »
À l’heure où le rap devient parfois un outil de glorification de l’ego et de la matérialité, Kery James montre qu’une autre voie est possible : celle où l’on marche au rythme de ses convictions, quelles qu’elles soient. Une leçon d’authenticité dont on ferait bien de s’inspirer, croyant ou pas.