Théâtre, cinéma : l’engagement à l’écran et sur les planches
La décennie 2010-2020 marque un nouveau virage. Kery James prend le risque de se frotter au monde feutré du théâtre et du cinéma, territoire souvent éloigné des préoccupations populaires. En 2017, il écrit avec le metteur en scène Jean-Pierre Baro la pièce “A vif”, qui met en scène—sous forme de joute oratoire—la confrontation de deux avocats, l’un issu des banlieues, l’autre de la France aisée (Le Figaro, 20 février 2017).
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La pièce, jouée à guichets fermés à Paris et en tournée, a rassemblé plus de 20 000 spectateurs dès la première année.
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Le texte a été étudié dans plusieurs établissements scolaires, preuve de son impact pédagogique.
En 2019, il co-réalise avec Leïla Sy le film “Banlieusards” pour Netflix : un récit initiatique autour du déterminisme social, qui cumule plus de 2,6 millions de vues en France dès sa sortie (Netflix, 2019). Le film met en lumière l’hétérogénéité des quartiers et pose la question : peut-on échapper à son environnement ?
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“Banlieusards” a été nommé pour deux César et figure parmi les œuvres françaises les plus vues sur la plateforme mondiale.
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De nombreux débats citoyens ont été organisés après les projections, notamment dans des prisons, lycées et centres sociaux (L’Obs, octobre 2019).
Avec ces œuvres, Kery James tente de briser les murs invisibles qui séparent les mondes. Théâtre et cinéma deviennent des lieux de dialogue, où se jouent les enjeux d’identité, d’égalité des chances et de justice sociale.