Du discours à l’action : Quand la transmission devient acte
Si les médias évoquent volontiers la générosité du rappeur, ils passent souvent à côté de l’architecture précise de l’action menée par ACCES. Or, tout dans l’association porte l’empreinte d’une vision forgée dans la chanson “Banlieusards” (2008) : “On n’est pas condamné à l’échec”. Mais comment cette injonction se traduit-elle concrètement ?
Les bourses ACCES : Investir pour lever les blocages
Chaque année, une partie des recettes des concerts de Kery James—en particulier ceux du projet “Banlieusards”— est reversée au financement de bourses. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : de 2014 à 2023, plus de 300 000 euros ont déjà été distribués sous forme d’aides financières à des jeunes (source : Le Monde, 2022).
- Bourses octroyées selon le projet de l’étudiant (études en droit, médecine, ingénierie, lettres...)
- Accompagnement personnalisé avec des jurys de sélection composés de professionnels et d’enseignants
- Transparence sur les versements, qui sont parfois médiatisés pour inspirer d’autres mécènes
Cette organisation rappelle la pédagogie de l’exemple chère à Kery James : reconnaître l’effort, encourager le travail, donner une scène à celles et ceux qui, d’ordinaire, n’en ont pas.
L’accompagnement : Bien plus qu’un simple coup de pouce financier
Le véritable apport de l’ACCES ne se limite pas à l’argent. Les lauréats bénéficient d’un suivi : tutorat par des anciens boursiers, ateliers de méthodologie, préparation aux entretiens des concours. Le collectif créé par l’association fonctionne comme un cercle vertueux : la réussite de l’un devient une ressource pour les suivants.
Selon une enquête menée par l’association elle-même sur les promotions 2018-2022, 87% des boursiers ont poursuivi des études supérieures longue durée. Un taux bien supérieur à la moyenne des quartiers prioritaires (INSEE, étude 2021).