Le choix délibéré de la confidentialité
Kery James a gardé sa famille et ses proches loin des projecteurs. Très peu d’informations circulent à leur sujet, et cela est bien plus qu’un simple hasard. Dans un monde où l’attention constante des fans et des journalistes pousse certaines célébrités à partager leur quotidien pour rester présentes dans l’espace médiatique, lui mise sur sa musique et ses messages comme piliers principaux de son rapport au public.
Lors d’une interview en 2013 avec Libération, il avait confié : "Je ne suis pas là pour faire rire les gens sur les plateaux ou pour qu’ils m’aiment à travers des anecdotes personnelles. Mon travail, c’est de les toucher avec ma musique et mes paroles." Ce refus d'entrer dans une culture du spectacle globalisé fait de lui une figure à part dans le paysage médiatique français. Son choix de préserver un certain mystère autour de sa personne dénote une volonté de contrôler sa narration.
Les réseaux sociaux : un outil, pas un refuge
Malgré cette volonté de préserver sa vie privée, Kery James n’est pas absent du numérique. Au contraire, ses comptes sur les réseaux sociaux – Instagram, Facebook, Twitter – sont particulièrement actifs, mais loin des partages banals ou intimes adoptés par d'autres artistes. Ses publications se concentrent sur des annonces professionnelles, des réflexions engagées ou des causes qui lui tiennent à cœur.
Considérons par exemple son utilisation d’Instagram, où son nombre d’abonnés dépasse les 700 000 (chiffres de 2023). Ses posts s’articulent autour d’extraits de ses concerts, de ses projections cinématographiques ou de ses engagements sociaux (comme son association Apres La Lutte). Les éléments personnels sont quasi absents de ce discours numérique, consolidant une image publique construite autour de son art et de ses engagements, plutôt que de son quotidien privé.