La question identitaire : entre héritage et modernité
Kery James, martiniquais d’origine haïtienne, ne pouvait ignorer la richesse et le poids de ses racines dans son écriture. Cet album est avant tout une déclaration : l’identité est une force, jamais un fardeau. Dans “La Vie Est Brutale”, il évoque ces jeunesses biculturelles à qui la société demande souvent de choisir entre plusieurs appartenances. "Nous sommes les héritiers d’un passé lourd à porter, mais c’est un fardeau qui façonne notre résilience", semble-t-il affirmer entre les lignes.
C’est aussi dans cet esprit qu’il met l’accent sur l’éducation et la transmission. Pour Kery James, l’identité culturelle passe par une connaissance de soi, mais aussi une capacité à dialoguer avec le monde extérieur. En faisant allusion aux luttes des figures révolutionnaires noires ou en citant des versets coraniques, il s’adresse à un auditoire multiculturel, unifiant au lieu de diviser.